Issue d'un pays naviguant entre plusieurs langues, la littérature marocaine s'exprime, à l'instar de sa voisine algérienne, en arabe et en français. L'auteur le plus célèbre au nord de la Méditerranée reste incontestablement Tahar Ben Jelloun, prix Goncourt en 1987. Citons également Driss Chraïbi, Ahmed Sefrioui, Mohammed Choukri et Abdel Krim Ghallab.
L'Enfant de sable, Tahar Ben Jelloun (Points Seuil, 1988). - La Boîte à merveilles, A. Sefrioui (Seuil, 1978). - La Civilisation ma mère, D. Chraïbi (Denoël, 1983). - La Nuit sacrée, Tahar Ben Jelloun (Points Seuil, 1989). - Le Passé enterré, (Abdel Krim Ghallab, Publisud 1990). - Le Temps des erreurs, M. Choukri (Points Seuil, 1994). - Les Contes berbères de l'Atlas et de Marrakech, A. Leguil (Harmattan, 1989). - Léon l'Africain, A. Maalouf (Lattès, 1986). - Les Voix de Marrakech, E. Canetti (Le Livre de Poche, 1992). - Leurs mains sont bleues, P. Bowles (Seuil, 1995). - Un thé au Sahara, P. Bowles (Gallimard, 1987). - Tanger, D. Rondeau, 1990. (Gallimard, 2000).
Chants et musique au Maroc
Dans ce domaine encore se fait jour la diversité culturelle du pays. Importée par les musulmans fuyant la Reconquista espagnole au XVe siècle, la musique arabo-andalouse reste très vivante. Parmi les grands maîtres, citons -sans prétendre à l'exhaustivité-Cheikh Salah et Hadj Abdelkrim Raïs. La musique berbère, bien antérieure à l'islamisation du Maroc, s'est enrichie des instruments arabes. Jouée lors des moussems et des fêtes, elle s'accompagne souvent de chants et de danses effectués tant par des hommes que par des femmes. Quant au raï, venu d'Algérie, il a gagné ses lettres de noblesse au Maroc. Mêlant influences africaines, orientales et occidentales, il est fort apprécié de la jeunesse urbaine.
Danse marocaine
Ici, comme dans tous les pays arabes, quand on prononce le mot « danse », on songe aux ondulations gracieuses et sensuelles de la danse orientale, plus connue sous le vocable de « danse du ventre ». Sachez-le, elle n'a rien de marocain, même si certains spectacles sont donnés dans des hôtels (plutôt chers). Loin de la danse du ventre et des établissements hôteliers, vous assisterez peut-être à des danses traditionnelles. Citons l'ahidou, dans le Moyen Atlas. Elle se danse en général au moment des récoltes et tout le village y participe. Les hommes et les femmes forment des rondes en alternance. Les Gnawi, descendants d'esclaves venus d'Afrique de l'ouest, jouent une musique répétitive dédiée à Dieu. L'encens aidant, les spectateurs, et les musiciens entrent souvent en transe.
Cinéma
Comme dans nombre de pays du Sud, le cinéma marocain souffre du manque de moyens et d'une distribution insuffisante. Mais le partenariat avec des producteurs étrangers permet à un véritable cinéma d'auteur de s'exprimer. Sous forme de drames ou de comédies, c'est souvent le choc entre tradition et modernité qui se trouve mis en scène par des réalisateurs comme Mohammed Tazi ou Tayeb Sadikki.
Contes marocains
La tradition orale reste bien vivante, même si elle est battue en brèche par la télévision et la radio. Les contes berbères, comme dans toutes les civilisations, évoquent les aspects fondamentaux de la vie : l'origine des choses, les grands moments de l'existence, leur morale.